[Press pic 1] Showtek (c) Rutger Geerling

Interview : Showtek

Publié le 24 juin 2024

Le duo nous dit tout sur son nouvel album ‘360 Blue’ et son retour à ses racines hardstyle.

Retour aux sources pour Showtek ! Aujourd’hui, on connait surtout le duo le duo néerlandais pour ses nombreux tubes (‘Booyah’, ‘Canonball’, ‘Bad’, etc.) et ses collaborations avec le gratin de la dance music (David Guetta, Hardwell, Major Lazer, Tiësto…). Mais loin de ces sonorités mainstream, c’est du côté du hardstyle qu’ont débuté Wouter et Sjoerd Janssen. A l’occasion de leurs 20 ans de carrière, les deux frères ont justement décidé de parcourir les multiples facettes de leur identité musicale avec un projet en trois partie intitulé ‘360’. Après un ‘360 Yellow’ aux accents house et big room, Showtek signe ce mois-ci un ‘360 Blue’ qui marque son retour à ses premières amours hardstyle en quinze titres inédits. La formation néerlandaise nous dit sur ce nouvel album et son rapport actuel au hardstyle.

Comment est né le concept ‘360’ et l’idée de faire trois albums, chacun avec sa propre identité musicale ?

Tout est parti de la liberté de créer plusieurs genres sous notre identité Showtek.  Nous avons eu beaucoup de succès dans différents genres et nous avions envie d’explorer et d’étendre cela encore plus. Il est important pour nous de n’avoir aucune limite à notre créativité et d’être aussi évolutifs que possible avec notre son, sans perdre notre identité. Nous avons donc pensé qu’il fallait donner à chaque genre sa propre couleur, son propre son et sentiment.

Vous n’avez jamais eu peur de perdre vos auditeurs en vous aventurant dans des univers sonores aussi variés ?

Oui et non. Mais nous les perdrions de toute façon si nous n’étions pas satisfaits de ce que nous publions. Il est important de se sentir aussi expressif que possible et de ne pas avoir de limite. Et en même temps nous avons gagné nos fans pour un certain son, c’est pour cela qu’ils sont devenus des fans. Nous voulons donc leur donner ce qu’ils veulent et ce dont ils ont besoin mais nous devons aussi nous assurer que ce n’est pas répétitif. Nous ne voulons jamais perdre un fan, c’est pourquoi nous faisons des albums différents pour nous satisfaire et satisfaire nos fans. Il y a un but et une esthétique que nous essayons d’atteindre, et cela prend du temps et des essais pour y arriver, mais nous sommes convaincus que cela mène à une musique vraiment cool et innovante. Et c’est tout ce qui compte. Si vous écoutez notre nouveau son hardstyle, vous pouvez entendre le chemin que nous avons parcouru.

‘360 Blue’ marque le retour à vos racines hardstyle. Avez-vous ressenti le besoin de revenir à ces sonorités dès le début du projet ‘360’ ?

‘360’ représente un cercle complet, une approche globale. Nous avons commencé à explorer d’autres genres pendant la pandémie et nous avons senti une nouvelle inspiration et des idées surgir de gauche à droite pendant le processus de production. Le hardstyle est donc une grande partie de notre ADN musical, et indéniablement une partie de ce projet.

A-t-il été facile pour vous de revenir au hardstyle après plus de dix ans d’absence ?

Oui, c’était organique et nous avons appris et acquis beaucoup de choses au cours de la dernière décennie que nous pouvons redonner et réinvestir dans le genre. Les talents dans l’industrie sont incroyables et très diversifiés. C’est vraiment rafraîchissant. Il est important d’avoir un marché de pionniers qui s’inspirent les uns les autres. Nous pensons vraiment que le hardstyle est amusant et énergique, et qu’il fait ressortir une énergie unique chez les gens.

Je suppose que la musique hardstyle a beaucoup changé en une décennie. Avez-vous ressenti le besoin d’actualiser le son de vos débuts ?

Les techniques de production ont changé, mais pas l’état d’esprit. Il s’agit toujours de grandes mélodies, de gros kicks de drums et de belles voix. Et le hardstyle est un sentiment, nous ne pensons pas qu’on puisse le perdre un jour.

Avez-vous l’impression que toutes vos expériences dans d’autres styles musicaux ont eu une influence sur la façon dont vous faites du hardstyle aujourd’hui, ou au contraire, avez-vous essayé de vous en détacher pour commencer l’album ?

Tout à fait. C’est la raison pour laquelle nous l’abordons à nouveau. Nous avons arrêté de le faire parce que nous finissions par répéter la même chose. Ce n’était satisfaisant ni pour nous ni pour les fans. Maintenant…. Nous avons toutes ces nouvelles idées et visions à réinvestir. Nous n’y pensons pas trop et nous faisons ce qui nous semble juste. C’est ce que nous avons toujours fait.

À qui s’adresse cet album ? Vouliez-vous faire découvrir le hardstyle à des gens qui vous auraient découvert avec des morceaux plus mainstream, ou au contraire, vouliez-vous vous adresser aux fans de hardstyle ?

Cet album s’adresse aux anciens et aux nouveaux auditeurs. Nous pensons que nous avons une idée et une identité uniques et que nous sommes en contact avec toutes sortes d’auditeurs dans le monde entier. Mais nous n’essayons pas de trop y penser, c’est une passion créée de notre côté et nous espérons qu’elle trouvera des gens dans le monde entier. Selon nous, notre EDM et notre hard dance music sont très similaires en termes d’énergie, de sentiments et de mélancolie. C’est juste un peu plus rapide et plus intense au niveau de la batterie.

Comment la scène hardstyle accueille-t-elle votre musique aujourd’hui ? À un moment donné, après avoir collaboré avec David Guetta ou Major Lazer et être devenus plus mainstream, avez-vous eu peur de perdre votre légitimité ?

 À court terme, c’est peut-être ce que l’on peut ressentir. Mais nous sommes sûrs que si nous regardons en arrière dans 30 ans, ce ne sera qu’un grand voyage. Tout cela fait partie de notre histoire. Nous travaillons toujours avec David Guetta, et peut-être aussi avec Major Lazer. Pour nous, tout cela fonctionne sous le même toit.

La dance music a beaucoup évolué ces dernières années et certains artistes ont introduit des influences hardstyle dans les morceaux EDM. Pensez-vous qu’aujourd’hui le hardstyle puisse devenir un courant mainstream, ou du moins plaire à un public plus large que les seuls fans du genre ?

Nous remplacerions le mot « mainstream » par « mainstage ». Hors de question ! (rires)

Allez-vous défendre cet album en live dans les festivals hardstyle ?

Nous le jouerons partout, et nous sommes convaincus que la musique que nous produisons fonctionnera bien dans nos sets pour les mainstage. Si nous faisons un show uniquement hardstyle, il sera entièrement focalisé sur le hardstyle.

Quelle est la suite pour vous maintenant ?

‘360 Red’, un bel été, plus de musique et de paix !

Partagez cet article :)

Ses réseaux

instagram

Youtube

Plus de album, hardstyle, Interview, NEWS, Release, showtek